Les yeux blessés
par trop d’images
boursièrement faisandées
le cri du monde capitule
sous le poids de la bêtise.
Je les entends venir
discrètement
pendant que vous rêvez
à vos démocrates désodorisants
tant leur répugnante odeur
les précède.
À l’ombre des discours
ils se lècheront les griffes
ploieront l’échine en signe
insigne de totale servilité
pour une délicieuse et frustre
caresse idiologique.
Sang vérité, je vous le dis
ils ouvriront de radieux charniers
d’une nuit à résidence surveillée
par la pensée de pierre plate.
Ils joueront les cerbères de cirque
aboieront le n’importe quoi appris
mais pas n’importe comment
car
il faut rythme et cadence
pour orchestrer show
le blues du génocide immaculé®.
Ils égayeront de leur queue sous
des applaudissements aveugles
et étaleront leurs crocs luisants
telles des lames assoiffées
à la lune qui déjà sait …
Leur bave haineuse sera élixir
soif d’aujourd’hui sexe portera
dans un cadre d’aide floue
où nageront les embryons
d’une nature morte sculptée
à même le chaos infini.
Ce n’est qu’un jeu
pour tables rondes.
Rien de plus !
Je les entends d’ici
de derrière les murs
d’au-delà des fosses
je les entends
hurler des hymnes
une laisse de cuir à l’âme.