Traduction de l’arabe: Noureddine Mhakkak
Ce matin là, la pluie étale
Son éclairant écharpe sur Munich
Un fragment de neige pour ma mère
Qui attend mon retour définitif
Avec un silence,
Qui ne connaît ni le ronronnement
Ni le courbature,
Depuis vingt hiver.
Un fragment de neige
Pour la fille de métro
Dont le nez grec, qui était en train de rouspéter
De la frasque du régime universitaire ici,
À son ami que j’entendais, mais je ne le voyais pas
Il était en train de lui chuchoter: «Comme je t’aime»!
Un fragment de neige
Pour le vendeur du magazine de ceux qui n’ont pas
De refuge dans cette ville.
Ceux qui sont tombés
Et veulent monter l’échelle de nouveau
Ceux qui leur grand ennemi est l’hiver.
Un fragment de neige
Pour la vendeuse du pain tunisien
Dans un tunnel de métro
Cette fourmi travailleuse
Qui sourit à ses clients avec spontanément
Qui souhaite le bien aux autres
Femmes et hommes
Malgré la colère de son mari
Ce dictateur qui reste à la maison
Sans aucun travail
Il veut le convaincre que le sourire
Sans aucune cause est interdit
Un fragment de neige
Pour mon amie la bavaroise
Qui n’a pas de chance aujourd’hui
Pour échapper du bistouri du chirurgien
Qui va décimer son utérus
Qui était habité par des êtres vachards
Elle, qui souhait de devenir une mère
Un jour très proche.
Un fragment de neige
Pour la voix de Majda EL roumi
Qui me compagne dans mon chemin
Entre la maison et la gare du métro
En lui éclaire avec mille et une bougies
Un fragment de neige
Pour celui qui dit à l’injustice : Non
Un fragment de neige
Pour chaque laquais
Pour chaque réprouvé
Un fragment de neige
Pour chaque enfant.
- Kaouther Tabai:
Écrivaine, Poétesse et nouvelliste tunisienne,Naquit en 1964. Elle vit maintenant à Munich. (Allemagne)