Lève toi des cendres épars,
l aride sourire d un désert désoeuvré; à faire et à refaire, a la hauteur d un ciel sévèrement
enchanté . à la fois transparence dénudante et miroir de réserve; vocation à la beauté étrange, des traits penauds inachevés, l érosion héritière de toute nouvelle géographie .splendeur explosive de décombres érotiques et vieillesse frivole d anciens désirs involontairement congédies.
Levé toi désert, oreiller précoce de toute insomnie, chemin voué par inadvertance à l élégance délicate de chevilles fières chantant à soupirs étouffes le froufrou secret des collisions nocturnes aux dénigres des tentes noires, temples du coït et de la chasteté, de la sagesse et de l irrévérence.
Levé toi désert demeure inexpugnable de toute une armée de roses rares, de choses hautement inutiles et de monotonies précaires à la lisière de tes dunes. promesses grivoises à l oeil même de la vertu céleste.
Je jouis d insouciance criarde , la fausse naïveté d être finalement loin très loin de la vie des hommes forts , ceux qui n ont jamais - signe d éminence - tort, même en soulevant hâtivement les jupes épaisses de l attente fiévreuse de leurs femmes.