Omar Amiralay, cinéaste syrien et figure importante de la société civile en Syrie, est décédé samedi à Damas à l'âge de 67 ans, a-t-on apris auprès de ses proches.
Omar Amiralay, né en 1944, est mort des suite d'une crise cardiaque à son domicile dans la capitale syrienne.
Amiralay était connu notamment pour ses films documentaires exprimant pour la plupart des points de vue sévères sur le pouvoir en Syrie et dans le monde arabe.
Le cinéaste avait signé le 30 janvier à Damas avec d'autres militants un communiqué saluant les mouvements de contestation en Tunisie et en Egypte.
Son film "Déluge au pays du Baas" en 2003, produit par la chaîne franco-allemande ARTE, avait reçu le prix du meilleur court métrage de la biennale du cinéma arabe de l'institut du monde arabe à Paris.
Ce film montre le fonctionnement d'un système où la langue de bois idéologique accompagne le citoyen depuis le banc de l'école jusqu'à l'âge adulte.
En 2000, il avait réalisé un documentaire "L'homme aux semelles d'or" consacré à l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, assassiné en 2005 dans un attentat à Beyrouth, et un autre sur Benazir Bhutto.
Il avait également tourné "Par un jour de violence ordinaire, mon ami Michel Seurat" une élégie à l'ancien otage français au Liban, et "L'ennemi intime" sur les attentats de 1985 à Paris.
"Omar Amiralay a attendu le début d'un mouvement démocratique dans le monde arabe et il est mort", a déclaré l'épouse de Miche Seurat, Marie Seurat, à l'AFP.
Parmi ses longs métrages figure également, "vie quotidienne dans un village syrien", mais la plupart des films d'Amiralay sont interdits en Syrie.
AFP
Le réalisateur syrien proche de l’opposition, Omar Amiralay, est décédé samedi à l’âge de 66 ans. Il a longtemps dénoncé, dans ses réalisations et ses films documentaires, la vie sociale et économique de la Syrie qui ne cesse de se dégrader depuis le mouvement de redressement du 8 mars 1963 et l’arrivée du Baas au pouvoir. Il avait été convoqué par les Services, avec plusieurs autres opposants, accusés d’avoir appelé à manifester et de réclamer des réformes politiques et des libertés.
Amiralay était l’un des cinéastes les plus influents du monde arabe et s’était attiré une renommée internationale avec des films comme « Déluge au pays du Baas », ce qui lui a valu l’interdiction de la majorité de ses films en Syrie. D’autant plus qu’il a frontalement critiqué le régime avec son film documentaire sur l’opposant syrien Riad al-Turk, qui a passé plus de 17 ans en prison, en tant que prisonnier politique. Plus récemment, Amiralay avait déclaré « vivre dans un pays qui marche fermement vers sa propre fin après avoir été trahi par ses gouvernants, déserté par son intelligence et abandonné par ses intellectuels».
MediArabe.info