Le café des artistes
Il y a trois ans
Le café était là
Les tableaux des peintres
Les oiseaux de la mer
Etaient aussi
Et moi.
Aujourd’hui
Le café a disparu
Les tableaux des peintres
Les oiseaux de la mer
Ont disparu aussi
Et moi
Je suis resté seul
Avec la tristesse !
* le bar de don Quichotte
Au bar …
Les femmes sont pareilles
Une vielle chanteuse
Une jeune pute respectueuse
Quand même !
Et une simple folle
A part.
Au bar …
J’en ai marre
De ces femmes là
l’hotel de Casablanca
À l’hotel
J’ai reçu un appel
Qui est venu
De loin :
« Oh, mon amour,
Je pense à toi
Chaque jour,
Je pense à toi
Mais en vain ! »
À cet hotel même
Je suis devenu
Figurez-vous
Un célèbre écrivain !
Naguib Mahfouz
Il était ainsi :
Un marcheur de silence
Merveilleux
Ecrit les récits
Et efface de ses yeux
Le brouillard des jours
Il était ainsi :
Un voyant de loin
Voit le soleil toujours
Venant après chaque nuage
Et rit en pleine joie
Et ne dort qu’après le matin !
Il était ainsi :
Un homme simple
Très profond
Il ne s’ennuie de personne
Ne fait du mal à personne
Il était ainsi :
Ecrit au café
Et ses bons moments
Etaient dans ce coin là
Et s’il a la passion
D’un temps passé
Il écrit une nouvelle
Avec une grande nostalgie
Il était ainsi :
Aucune jalousie
Vers les autres
Un grand homme
Un grand océan
Sans rivages
Il était ainsi :
Un géant de vrai
En écrivant des récits
En publiant des histoires
En mourant très haut …
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Eloges des jours
* le cimetière de la famille
Au cimetière de ma famille
Il y a un grand arbre
Sous cet arbre
Il y a le tombeau de mon père
Une cage d’un oiseau perdu
Et un livre de Sartre
Oublié par moi-même
Dans un jour d’été …
À côté de ce tombeau
Il y a un autre
Tout petit
Celui de ma petite sœur !
Chaque vendredi
Je viens à cet endroit
Avec une forte foi
Et une tristesse au cœur !
Je pleure parfois
Et parfois
J’écris des poèmes …
* Le chant des couleurs
Le bleu
C’est la mer de tes beaux yeux
Qui reflètent leur joie
Le rouge
C’est le battement fort
De ton coeur envers moi
Le vert
C’est l’arbre de tes merveilleux seins
Qui cherchent un oiseau sur le toit
Le blanc
C’est le cheval de mon amour
Qui court avec toute force
Avec toute foi
Qui court depuis longtemps
Vers ta maison, vers toi
Le noir
C’est la nuit de la jalousie
Qui nous sépare parfois
L’arc -en -ciel
C’est nous, tous les deux
Corps et âmes
Homme et femme
Dans l’éternité ...
* Le miroir du soi
Devant moi
Il y avait la mer...
Une tasse de café
Un rouge verre
Plein d’eau.
Un garçon noir
Et un fantôme
Qui me ressemble
Où c’est moi
Qui lui ressemble
Selon le témoignage
De quelques passants
Qui me paraissent
Suivant leurs ages
Des hommes sages
Je ne suis pas sûr
J’étais en train de lire
Un roman d’amour
Tandis que lui
Il était en train
De voir une belle fille
Qui a voulu prendre
Le train …
Pourquoi cette même fille
M’a regardé
Avec une sourire ?
Et moi,
Même si j’étais en train
De lire
Je lui ai souris
Avec joie ! ?
Tandis que lui,
Il a disparu
Ce jour là.
Comme un fantôme !
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Le sourire de Mona Lisa
J’étais si fier
Devant mes amis
Les poètes
Et les artistes
Car en buvant seulement
Sept bières
Et une gorgé du vin blanc
Dans une soirée de rêve
J’ai vu que le mur
De ma petite chambre
S’est ouvert
Et que la Mona Lisa
Est sortie, en me souriant
Comme une déesse
De poésie !
Je n’étais pas surpris
Car j’ai connu bien
Leonardo De Vinci
Et ses jeux là
Il était toujours
Un grand peintre
De mystique
Qui aimait bien
Faire des farces
En envoyant
Chaque samedi
L’ombre de la Jeconde
Aux vrais poètes
Comme moi
Pour les honorer !
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Les chants d’Orphée
Tel un vrai Orphée !
Ma bien - aimée
L’eau l’embrasse
Devant les yeux des sables !
Puis, elle commence
À chanter !
Tandis que moi,
Son vrai amoureux
L’homme des lettres
Et des fables
Tout ce que je pense
C’est de planter
Un arbre !
De tristesse, de chagrin !
Et d’aller loin
Tel un vrai Orphée
Pour prendre soin
De moi-même !
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l’oiseau de la parole !
Chaque printemps
À la même heure
Un oiseau vient me voir
Pour me dire :
Bonjour poète !
Pour me faire rire
Quelque fois
Pour me faire pleurer
Parfois
Pour éclaire mon cœur
Souvent
Pour laisser le vent
De l’amour
Reste chez- moi
Quelques jours !
Pour me souffler
Une parole
Franche et libre
Une parole qui m’aide
À bien vivre
Une parole de fierté
Et de joie
Une parole de foi
Et d’orgueil !
Chaque printemps
A la même heure
Un oiseau vient me voir
Pour m’inviter aussi
À passer un beau temps
Dans la terre des mots !
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Les feuilles de l’impossible!
..Enlève ta chemise diaphane
Et prends les habilles du renfort
L’envie est un allumage
Mais très fort !
Enlève ta chemise cristalline
El laisse à part
Le pucelage
Et viens à coté de moi
Pour préparer en silence
Les feuilles de l’impossible
Enlève ta chemise limpide
Déchire ta couverture
Je veux, mon amour,
Voir la beauté pure
De tes beaux seins !
Enlève ta chemise transparente
Et écris un poème d’amour
La modernité est l’embrassade
Des pures questions !
Enlève ta chemise réelle ….
Et viens au sein de mes rêves !
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Les chants orphiques
L’enfant surréaliste
Tais-toi
Ô feu flamboyant
Au cœur de la rose,
Aujourd’hui
C’est le festin des fleuves
Qui coulent de la paume
D’un soleil qui meurt
Pour renaître
Dans le miroir de ton corps :
Lune sauvage aux palpitations
Dansant au loin,
Sourire exquis,
Hirondelle d’Eden
Porteuse de poèmes,
Qui chante plus haut
Les ferveurs de notre amour païen.
Yeux qui embrassent
Les filles de Casablanca,
De Rome et de Grenade,
Envoûtantes filles….
Tandis que mes pieds nus
Marchent sur les flots,
Le vent, lui aussi, brûle la faune
Ainsi que les roses à l’abri
De mes étoiles.
Mais ma bien-aimée
Ne sera jamais
Contre mes idées rocambolesques.
Enfant surréaliste !
Je le suis.
Et pourvu d’une tête entêtée !
..............
Circonstances poétiques
Quand la lune pleure
A quoi bon rire ?
Quand tue me quittes,
Pour rien,
Mon étoile s’éteint.
Quand meurent les pauvres
Pourquoi être généreux ?
Quand se casse une plume
Je deviens féroce.
Quand on prive un marcheur
De promenade
A quoi serviront ses jambes ?
Quand l’hirondelle chante
Les jours changent !
Quand on séquestre l’écrivain
Pourquoi faire des livres ?
Quand les femmes tombent enceintes
Les chaînes se brisent.
Quand on détourne un fleuve
Pourquoi inventer des robinets ?
Quand je suis seul
Ma journée s’allonge.
Quand on déracine les fleurs
Pourquoi attendre la pluie ?
Quand j’ai trop faim ?
Je crie souffrance !
Quand je ne serais plus
De ce monde
Pourquoi être triste ?
Quand je regarde la Joconde
Je deviens artiste !
Quand naît le poème
Les critiques se taisent
Quand chante le cop,
La liberté s’élance.
Quand la bien-aimée
S’absente
Pourquoi attendre !
Quand l’image
Se présente
Mon cœur palpite.
Quand le vent ma gifle
Pourquoi me vêtir ?
Quand crient les loups,
Tremble l’agneau !
......................
Le miroir magique
Rien qu’un simple
E-mail.
Qui m’a fait rêver
Tout le temps
Qui m’a laissé
En plein éveil
Toute la nuit
D’un beau printemps !
Oui...
Qui m’a fait tourner
La tête
Qui m’a laissé perplexe
Comme un petit oiseau
Dans une grande tempête !
Rien qu’un simple
E-mail,
Qui a pu changer
Toute ma vie
Qui m’a poussé à écrire
Et écrire …
Mes passions
Mes émotions
Mes envies
Qui m’a empêché de dormir
Dans toutes les nuits
Oui,
Qui m’a poussé à devenir
Un poète !
Rien qu’un simple e-mail
Venant d’une femme
Inconnue
Venant comme une flamme
Qui m’a bouleversé
Qui m’a laissé
Devant le miroir orphique
Tout nu !