KASIDA
Après minuit
passent les bergers vers le sud
passe une mouche
a ma fenêtre
Ma poupée (jouet) est dans le golfe
mon été sans insectes
et moi
je suis voue a la poussière
Quand j’étais petit
l'ombre du vent était ma maison (demeure ou gîte)
et les sonneries des écoles (étaient) mes chansons
Je mien allais
obscur (ambigu, sombre) comme le Nord
et intriguant comme le printemps
Je m’en allais
Jusqu'aux sources de minuit.
Le monde se purifie dans mon miroir
et les ifs grandissent dans mon sommeil
comme dans les îles.
Enfant,
l'ombre du vent étais t ma demeure
et les sonneries des écoles ma chanson ...
J'allais
aussi obscur que le nord
et complotant que le printemps,
j'allais vers les sources de minuit...
Le monde se purifiait dans mon miroir
et grandissait,
les ifs de mon sommeil étaient
comme ceux des îles...
KASIDA
Uranus est vouée a l'obscurité
cinq mille oiseaux dans les steppes
Que dit l'étoile lointaine,
la nuit,
ou crabe de mer?
Point de puits à la cour de ma maison (terrasse) ni de vagues a la mer
et moi, j’ai aussi froid (frileux) qu 'un ours
Nord sans rivières
et sans heures
KASIDA
Le vent va vers le sud comme un crabe
et moi je vais derrière cette étoile dans toutes les directions
Apres minuit,
les bergers sien allaient vers le sud, une mouche passait
il ma fenêtre.
ma poupée est dans le golfe
mon été sans insectes
et je suis voue a la poussière...
Pas de fontaine dans la cour de ma demeure
ni de vagues dans la mer,
je me sens froid comme un ours.
Pas a'éclairs a l'aube
pour illuminer ma demeure,
ni de blé pour cet hiver,
et moi, oublie
comme…
Qui se rappelle encore du poème
et des assiettes d'aluminium
La Mauritanie est couleur de l'obscur.
KASIDA
Je mien vais vers le bas archipel
du lundi au samedi
Nord sans étoile
et Sud sans...
0 coquillage,
. . . . .
0 coquillage
Où sont tes grands portails qui donnent sur le sommeil
et qui donnent sur la nuit,
Apres mille ans
le scorpion de la mort demeurera a l'équateur
Point d'éclairs a l'aube
pour éclairer ma maison
ni de blé pour mon hiver
et moi, je suis délaisse (oublie)
comme. . . .
KASIDA
0, fleur rouge du prunier
comme tu es délaissée au bord du chemin.
Coquillage
O coquillage
Soie de la voix de ma mère
O coquillage
Où sont tes grands portails
Cui mènent vers la nuit
Cui mènent vers les rochers des mers Car après mille ans
L'aiguille de la mort sera à l'équateur
KASIDA
Comme le soleil sous l'eau
Ton visage
Comme le temps
Une croix dans ma nuit
Et dans la mémoire des jours
des lacs d'astres
Ramènent le vent dans ma maison
Me redonnent
Notre enfance marte
Comme sont morts les papillons
Dans un 'été Sans rives
TRAD. PAR TAHAR BEKRI EXTRAITS DE POÈMES POUR L'ANQE PERDU,
ED.R. RAYYES, LONDRES, 1990.