Traduit de l'arabe par Rachid Mansoum
Si j’avais la lampe de notre seigneur Aladin et j’avais invoqué un Djinn je lui demanderais trois vœux
- le cheval du vent
- le livre
- le canon laser
Tu me répliqueras (sûrement !) j’ai compris ton cheval volant et les livres le malheur c’est les canons
Le canon laser
Comme si tu étais l’excellence général Tommy Franks
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Les oiseaux ne tarderont pas à dormir. Au muraille, une pigeonne s’absentera aussi. L’herbe est devenu bleu. Aux entrelacements de l’horizon, le lac scintille, son eau crépusculaire est au couleur de plomb. Mon jardin s’apprête au sommeil ...les corolles délicates se replient. Les couleurs perdent leurs éclats.Le dernier cri des morillons. Mon miroir est opaque.
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Jamais!
Mon ami ne m’a dit quelque chose sur le cheval du vent. A-t-il associé les objets aux poètes ? c’est-â-dire à la vanité et à l’idiotie…peut-être. En revanche, je suis au comble de ma raison : le cheval volant =l’ultime échappatoire. Je ne t’ai jamais raconté ce que m’a fait les aéroports des capitales ? Ne t’ai-je jamais dit comment j’étais séquestré pendant des jours comment j’étais soumis à des interrogatoires dans un certain aéroport
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Vient le soir…
Mais le soir nous surprend ,instantanément, sombre comme s’il était une roche de basalte noire se jetant à notre cou pour nous étrangler et étouffer notre souffle dans un lendemain. Les rêves nous guideront ainsi qu’un chameau. Nous serons des morts ou des bergers…
Dans le désert : les loups tentent les arbres. Peut-être, ils les grimperont. Où est notre salut ? Dans la nuit l’ombre de la nuit.
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Jamais !
Mon ami n’a songé aux hypothèses du livre. Comme si le fait de citer le livre est le livre ou l’écriture… nous sommes une tribu nous n’avons rien fondé pour que nous soyons .Notre pays s’est érigé sur du sable et des fleurs de ce sable nous sommes venus. Des odeurs nous emporterons loin de nos origines et nous jetterons sur une terre sans terre et nous déroberons nos dernières feuilles vertes.
Pauvres que nous sommes
Sans le livre
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A l’aube, fou parmi les oiseaux aventurant dans les premiers gazouillements je me suis éveillé ce matin pareil à tous les jours. Les bois étaient dormants, j’aperçois entre les branches du châtaignier les premiers bourgeons enfermés sur leurs secrets. Les pigeons regagneront leurs nids et l’écureuil sursaute du haut d’un grand cerisier. Là-bas, dans l’aéroport militaire atterrit un avion. Est-il venu des environs de Bassora ?
L’olivier a surmonté les épreuves de l’hiver et a argenté ses feuillets. J’ai préparé la table à ceux qui ne méritent pas l’éloge.
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Et tu me demandera sans doute : et les canons ?
-tu veux dire le canon laser ?
-assurément
-crois les informations ?
Je veux dire penses-tu qu’un homme distrait et tremblant comme moi va porter un canon ?
-mais c’est ce que dit ton poème …
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Oui !
Et puisque je n’excelle pas le tir, je vais bâtir la rampe de lancement dans les élévations du désert hadramawt
D’où je donnerai les ordres aux djinns. Les champs de bataille (mille parmi tous les cordonnés) le huppe va me les apprendre.
Les feux
(Sorte de rayons bleus)
Tourneront comme les abeilles…
Prenez garde !
Quiconque a caché la vérité sera la cible…
Prenez garde !